5 - Daniel Conversano

Daniel CONVERSANO est une bombe idéologique.

C'est parce qu'il génère des pensées éclatantes -quoique discutables- que ses idées sont si explosives.

Et fixes.

Avec ses allures christiques, il annonce de folles nouvelles à la France, que certains trouveront bonnes voire excellentes, mais que d’autres qualifieront d’indigestes.

Pour ne pas dire puantes.

En effet, sa flamme patriotique le brûle et le ronge au point de le rendre aussi éblouissant que glacial aux yeux des frileux, des tièdes et autres doux rêveurs au foie fragile.

Et à la foi vacillante.

Daniel n’est pas modéré politiquement car il n’a le goût ni de la mollesse ni de la mode : il n’aime que le choc des opinions de roc, la droiture des vues anguleuses, la hauteur des positions intenables.

Ses mots durs sont au service de ses sentiments purs : il a une ligne éditoriale épineuse et il s’y tient vaille que vaille, jour après jour, page après page, coup après coup.

Il nous chante en effet des refrains pleins de sens mêlé d’encens, mais écrits au vitriol. C’est que cet oiseau de feu pense en termes de fièvre et de sang une Histoire que nous aimerions close et cicatrisée : pour lui la France est en souffrance, c’est à dire en “sous-France”, non dans ses sommets.

Conversano est le diable des Blancs, le messie de la cause européenne, la souche de nos gênes réprimés et la source de nos maux de têtes...

Ce provocateur d’apparence rassurante -très adroit à droite mais jugé peu fréquentable à l’autre bord et même gauchement perçu-, est pour tous un trublion séduisant. Avec ses airs aimables, ses manières éduquées et sa face de rital, il ne ressemble pas du tout à un gaulois irascible ou à un coq en colère mais plutôt à un prophète en galère...

On le devine, le courant qu’il remonte est si fort que sa voie, d’emblée, est âpre et héroïque. Qu’il ait tort ou raison, qu’on le suive ou non, il aura sa part de gloire.

Qu’il échoue ou qu’il vainque, qu’on l’aime ou qu'on le déteste, l’aigle Conversano, à défaut d’être un authentique gallinacé de nos sillons ancestraux, lui le métèque italien, a au moins le mérite dans ses prétentions racialistes, et c’est déjà un sacré avantage, d’avoir autant de plume que de bec.