34 - Juan Asensio

DEUX TEXTES SUR JUAN ASENSIO

Texte 1

Asensio est une outrance de la littérature, une aberration des Lettres. Au début je me suis doucement laissé prendre au piège des apparences mais peu à peu j’ai compris à qui j’avais réellement affaire : un prétentieux vif et drôle dans ses poses de critique maudit et à travers ses inénarrables insultes scatologiques.
 
Bref, un clown instruit.
 
Malheureusement, capable de réelle méchanceté envers ses détracteurs.
 
Sa conception de l'écriture ? Poussiéreuse, sinistre, comiquement grave, vainement intellectualisée, à l’extrême.
 
Plusieurs fois j'ai essayé d’entrer dans son univers austère mais, non content d’arborer le masque de la gravité, cette bulle de salon est décidément touffue, irrespirable, aussi impénétrable qu'une jungle, étouffante, soporifique, indigeste et furieuse.
 
Je ne lui reproche pas de ne pas savoir écrire, seulement de vouloir enfermer les Belles Lettres dans cet inutile carcan intellectuel.
 
Nombreux sont ceux qui ont eu tristement affaire sur le web à cette baudruche savante..
 
Personnellement ce personnage m’amuse. En 2001 j’ai raté un rendez-vous avec lui à Paris, dommage... Je n’ai plus eu l’occasion de pouvoir rencontrer cet orageux lettré.
 
Il faut savoir que ce brûleur de feuilles sèches à l’écrit rébarbatif, presque toujours illisible, est un fou des livres.
 
Fou au sens pathologique du terme.
 
Tête brillante au coeur pourri, cet animal semble incapable de compassion, d’humanité élémentaire envers ses frères. Il parle beaucoup de Dieu, pratique peu l’amour de son prochain.
 
Je ne lui connaissais aucun ami sur un Forum du web où je l’avais croisé pour la première fois, rien que des ennemis ! Et de vrais, qu’il a voués à la merde, au diable, à toutes les ordures. Il préfère résolument  la compagnie de ses romans plutôt que celle de ses semblables.
 
Avec son panache surchargé l’injure gratuite, systématique et étronesque étirée au kilomètre côtoie la dissection littéraire la plus mortellement ennuyeuse. Je ne dis pas que le fond est nécessairement inepte, je dis que la forme est inabordable, lourde, confuse parfois. 

Justement, parce qu’Asensio ne sait pas manier le stylo, ou plutôt parce qu'il scribouille bien, ce qui revient au même, il barre d’emblée le passage à la plupart des lecteurs.

Il peut à merveille cracher de la salive. Mais pas de l'encre.

Pour entrer dans son blog, il faut une volonté de fer. Pénible à lire, le verbe aussi aérien qu’une enclume, notre Don Quichotte des librairies est peut-être persuadé que pour résonner dans son rôle de pyromane de pages creuses il faut fatalement adopter un style complexe, dense, pesant... Pense-t-il au courageux lectorat qui le suit ?
 
Pour moi c’est un éclatant vaniteux.
 
Je ne prends pas au sérieux ses productions. Flatteusement emballés dans du papier journal du Figaro, ses doctes articles restent pour moi du poisson rance. J’avais déjà expliqué que l’authentique "flamme de la prose" n’avait rien à voir avec les analyses à la fois enragées et soporifiques de ce clerc précieux.
 
A mon avis il doit se nourrir des fumées âcres de tous ses contradicteurs qui le prennent au premier degré... C'est un foudroyeur d'auteurs vivant dans un monde d’artifices mentaux, d’abstractions masturbatoires, de chimères conceptuelles auxquels il donne du prix.
 
Ce géant du microcosme des infatués a un énorme défaut : son manque absolu de bienveillance à l’égard des petits.
 
Mais surtout à l‘égard des grands : ils risquent de lui faire de l’ombre.
 
C’est un gamin de quatre ans trop gâté qui au nom de l’art des mots se croit permis d’outrager ses adversaires. Il a une très haute opinion de lui-même, un mépris total des autres. Il fout le feu a leurs bibliothèques quand il les estime trop plates, trop pauvres, trop flasques. Cela dit, je ne lui donne pas forcément tort sur ce point...
 
Dans les rapports humains les extrêmes chez lui sont la norme.
 
C'est un pitre plumesque irrespectueux, injurieux et agressif.
 
Mais il faut en rire. Saine attitude à adopter face à ses provocations. Engager le combat avec lui est une grossière erreur, qui plus est stérile : il ne cherche qu’à transformer les plumes en glaives. Et se montre fort zélé dans cette martiale entreprise.
 
Quand on a compris à qui on a affaire, il n’est plus possible de lui accorder une attention solennelle. Je n’éprouve nulle animosité à son égard : en voulant singer les statues, il fait le guignol. Plus il se veut considérable, érudit, profond dans ses analyses des oeuvres, plus je le trouve ridicule car il en devient incompréhensible, inutilement embrouillé, volontairement inintelligible, faussement pénétrant, voire franchement délirant.
 
Avec son invariable numéro de cirque, il incarne à mes yeux la plus flagrante tromperie de la pensée.
 
C’est surtout un immature social. Il est bas envers ses opposants. S’en rend-il seulement compte ? Comme tous les sales galopins aux âmes dégueulasses, il n’a pas cette faculté de se mettre à la place de ses victimes.
 
Il a toute la lumière de l'esprit. Mais d'élan fraternel, point. Son éclat cérébral, il le met au service de la discorde, preuve de sa coupable malfaisance, alors qu’il aime à se faire passer pour un ami des hommes, du bien et de la vérité.
 
C’est un malade intelligent. Il faut  prendre en compte le fait que nous avons affaire ici à un cas morbide. D'ailleurs, il a peut-être des circonstances atténuantes.
 
Pour résumer, ce spectre des couloirs d'éditions a le cerveau surchauffé d’un gosse. A la différence près que l'enfant est vide et puéril. Lui est cultivé et poisseux.

Moi il me fait sourire et j’ai plaisir à dénoncer sa fate posture d'exégète à travers mes textes que je place sous les siens, de la même manière que l’on ferait apparaître un soleil en pleine nuit.

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Texte 2

Les auteurs universels tels que Hugo, Homère ou Pascal n'avaient intrinsèquement rien de plus que le premier quidam venu. Asensio se leurre en croyant voir en Steiner une espèce de demi dieu parmi les hommes. Médiocres ou brillants, les auteurs ne sont que des sauteurs à la perche juste un peu plus doués que les autres. Ils essaient seulement d'approcher au plus près la barre que personne n'a jamais pu atteindre depuis le déluge. Et cela est pitoyable et misérable, attendu que selon la légende -mais il est vrai que ce n'est qu'une légende- n'importe quel quidam, avant le déluge, dépassait allégrement la barre fatidique du génie.

Le bel Asensio, ne nous y trompons pas, est une sorte d'esthète perverti. Esprit fin s'accommodant sans problème d'une sensibilité moins subtile, il a le goût de la grossièreté. Cela ne signifie pas qu'il n'a point de jugement adroit. Il est cynique, et je crois qu'il ne s'aime pas à force de nous montrer qu'il s'aime si démesurément. Il se complaît dans sa fange dorée : son cynisme, c'est son intime refuge. Je crois qu'il est désabusé, blasé de tout, ce qui ne l'empêche nullement d'être très confiant dans sa propre personne.

Il mise tout sur lui, et rien que sur lui. Il s'afflige face à la misère intellectuelle des autres, mais se console bien vite devant le reflet "ASENSIOnnel" que lui renvoie son cher miroir. C'est une sorte de misanthrope qui arrive cependant à donner du prix à un seul représentant de l'humanité : lui-même.

C'est un grand narcissique qui se crache au visage.

Il n'est pas nécessairement mauvais, mais surtout égocentrique, satisfait de lui-même et de ses basses oeuvres steineriennes. Il aime se rouler dans la boue de sa vanité, se salir avec les ordinaires déjections de son esprit. Son humour hautement périssable est un feu d'artifice qui retombe bien vite en poussière pour former un vernis opaque tout autour de lui, qui lui fait une silhouette sinistre. L'albatros originel s'est assombri depuis longtemps. Déchu mais demeuré superbe, Asensio est devenu une espèce de vautour. A l'oeil vif et pétillant. D'ailleurs il n'y a que l'oeil d'aimable chez lui. Il sait voir le monde, il le perçoit avec finesse mais le déforme assez vite tant est démesuré son orgueil. Il est trop empressé de déployer ses ailes noires et de planer au-dessus de ce monde pour mieux le noircir, l'obscurcir de son ombre gigantesque qui passe.


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