23 - Prince Rogers Nelson

Voilà que la mort sanctifie miraculeusement les faiseurs de fumées, donne du génie aux ânes scéniques et confère une nouvelle dignité aux millions de bêleurs qui croient à ces insignifiances, je veux parler de ces masses ovines que les médias abreuvent sans cesse de clinquantes sornettes. 

Il y en a beaucoup qui répèteront après les journalistes que Prince était en effet un “génie de la musique”.

La vacuité artistique de ce pitre paré d’artifices ne laissera évidemment pas insensible le bétail humain hypnotisé par cette minuscule pacotille de moins d’un mètre soixante. Troupeau sans goût manipulé, violé par les gourous du marketing. Mais qui se pense libre.

Bref, les admirateurs de Prince pleureront leurs larmes de singes. Ils grimaceront encore et encore, ces avides de vide, ces demandeurs de laideur, ces assoiffés de vulgarité.

Prince, c’était le néant porté aux nues. L’esthétique du rien. Le vent de la fatuité musicale.

A présent que ce fétu de paille est trépassé, les menteurs rémunérés sortent l’artillerie lourde. Les vendeurs de lessive industrielle à l’origine de ce phénomène inesthétique ainsi que les présentateurs d’information télévisée à la solde de ce système mercantile vous clameront sur un ton admiratif que Prince, c’était vraiment le souverain de la lyre, l’étoile zénithale du firmament des musiciens, le dieu inégalé de la note suprême ! 

Et, encore et toujours, vous croirez aux doctes boniments de ces falsificateurs professionnels.

A bien réfléchir, le titre de ce présent texte “PRINCE, LE ROI DES CONS” est inapproprié.

Le roi des cons ce n’est pas Prince, non. 

C’est vous.